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SAVANE AVENTURES EN AFRIQUE (3)
Bobodioulasso-Dakar

Mardi 13 janvier. 10h après une dernière photo avec en fond l'avion du webmaster, Savane Aventures prenait ce matin la direction de Bamako. Toute la caravane du Dakar a déjà quitté les lieux, le bivouac s'est totalement vidé en quelques heures. Ils préfèrent partir après les coureurs pour ne pas les gêner, ils sont arrivés en soirée au bivouac de Bamako , après le repas ils ont repris la route de nuit vers Ayoun ils n'ont pas arrêté de rouler le trajet ne s'est pas trop mal passé mais ils sont bien fatigués mais tout va bien le plus dure est fait ils tiennent le bon bout.

Mercredi 14 janvier. L'équipe est au Bivouac de Ayoun el' Atrous. Des télévisions (Italienne, Libanaise et Polonaise) se sont intéressées à la Colorale. A quand une TV Française?. Daniel est confiant, il ne reste plus quasiment que du bitume jusqu'à Dakar. L'itinéraire à venir:Nouakchott (direct sans repasser à Tidjikja) - Saint-Louis - Dakar. Ils en sont maintenant à presque 11 000 km parcourus depuis Rouen.

Jeudi 15 janvier. L'équipe est arrivée le soir à Nouakchott et a dormi chez un ami d'Yves. Tout se passe bien.Marc

 

Vendredi 16 janvier. Ils ont rejoint le bivouac du rallye le matin. Depuis ils lézardent et jouent les touristes. Ils ont parcourus depuis leur départ de Cléon 11500 km. Reste environ 600 km pour atteindre Dakar. Ils sont super heureux ils arrivent au bout d'un rêve.

Des nouvelles fraîches de Yves, Tout va bien mais il est impatient de retrouver sa Normandie. Il ne supporte plus la poussière du désert. Ils sont toujours à Nouakchott où ils ont trouvé une chambre d'hôte. Hier, en revenant du Bivouac où ils s'étaient restaurés, ils ont été invités à manger le mouton par la famille qui les hébergeait, ça ne se refuse pas, ils ont donc remangé. Ils récupèrent des grosses étapes qu'ils viennent de faire,Bobo, Bamako, et Nouakchott qu'ils ont fait à la suite et de nuit Sylviane.

Samedi 17 janvier. Dernière ligne droite pour atteindre Dakar. Daniel tentera de monter sur le podium d'arrivée pour la photo souvenirs.
La dernière fois que j'ai eu Yves au téléphone samedi vers 21h30 ils n'étaient pas arrivés mais bloqués dans les embouteillages de la banlieue de Dakar et attendait le Toyota qu'ils ont perdu dans la circulation. Ils ont eu deux grosses frayeurs au cours de cette dernière étape. Quelques km après le départ de Nouakchott un bruit inquiétant est apparu au niveau du moteur de la Colorale, en fait une pale du ventilateur était cassée occasionnant des vibrations importantes, ils ont du remettre le Gordini (voir plus haut) puis à 200km de Dakar ils ont été témoins de l'accident d'un motard qui si j'ai bien compris, s'est pris une voiture de face. Ils sont restés lui prêter assistance jusqu'à l'arrivée des secours.(bras cassé et contusions)
Marc

Samedi 17 janvier. La journée des frayeurs.

Après avoir fait étape à Nouakchott chez un ami de Yves, Pierre qui a une excellente table d'hôtes, nous sommes repartis samedi matin pour la dernière étape nous amenant à Dakar.

Soixante kilomètres après le départ, une énorme vibration faisant sauter les vitesses apparaît, Nous nous regardons avec Yves, nous sommes blêmes, nous pensons au pire, si prêt du but ce serait une catastrophe. Nous sautons de la voiture pour passer dessous afin de vérifier s'il n'y a pas de problème au niveau des transmissions ou de la boite de transfert , nous décidons de vidanger celle ci afin de constater s'il n'y a pas de traces de casse dans l'huile, Yves de son coté regarde coté moteur, et après avoir inspecté celui ci, découvre l'origine de cette forte vibration, une pale du ventilateur est cassée. Ouf c'est un moindre mal, d'autant plus que nous avons encore le fameux ventilo Gordini que nous avions changé dans l'étape Atar Tidjikja. Nous l'avions rechigné, cette fois nous le sublimons. L'opération de changement étant faite, nous repartons mais à l'affût du moindre bruit suspect.

Nous arrivons a Rosso vers midi, peux après la sortie de la spéciale du rallye. Francis et Thierry décident de s'arrêter pour faire du carburant, nous les rejoignons. C'est a ce moment que nous entendons un énorme fracas sur la route a coté de nous, Yves a vu la scène, un motard du rallye vient de percuter de face un véhicule local qui lui a coupé la route devant lui pour rentrer à la station. Thierry et moi nous précipitons vers celui ci. Il est conscient mais bien touché, il se tord de douleurs, son bras paraît cassé ainsi que sa jambe. Nous assurons sa protection et le mettons en position de sécurité (mise en pratique des cours de sauvetages dont j'ai passé le brevet quelques semaines avant notre départ, j'incite d'ailleurs nombre d'entre vous à le faire). Puis , un passager d'un véhicule d'assistance KTM nous rejoint, de nationalité Autrichienne, nous comprenons qu'il est médecin. Nous décidons de déplacer le motard du milieu de la route afin d'être plus en sécurité sur le bord de la route, les curieux deviennent de plus en plus nombreux et nous avons des difficultés à les contenir. Le blessé devient pale, le médecin sort de sa valise un goutte à goutte et lui fait la perfusion, pendant ce temps, Yves arrête un véhicule de l'organisation afin qu'ils préviennent les secours ? quelques dizaines de minutes plus tard un hélicoptère atterrit et le motard est pris en charge par l'équipe médicale, nous les aidons à le transporter dans l'hélico et mettons sa moto en sécurité. Quel malheur pour ce motard Italien qui avait fait l'essentiel et qui ne sera pas a l'arrivée a Dakar. D'un autre coté nous pensons qu'il s'en tirera et c'est bien ça l'essentiel, mais sa douleur était autant Psychologique que physique.

Nous repartons en pensant à lui et sa déception, comme quoi rien n'est jamais acquit jusqu'à la ligne d'arrivée. Nous prenons la piste environs 80 km sur une digue puis nous arrivons à la frontière que nous passerons sans encombre.

Il reste 400km, nous passons Saint Louis et après s'être restauré dans un resto local, nous nous dirigeons vers Dakar.

Séverine et Martial Lejeune, des Grands Couronnais immigrés à Dakar pour leur travail nous appellent afin de nous donner rendez vous pour le soir. Nous mettons plusieurs heures pour arriver car il y a des bouchons monstrueux à l'entrée de la ville puis le rendez vous avec nos Grands Couronnais s'effectue, nous les suivons par ce raccourcis afin de rejoindre l'Hôtel Méridien où sont tous les concurrents.

Il est 22 h, quelques photos, télé Normandie nous filme avec une équipe du Havre, les Gibons et nous suivons Séverine et Martial jusqu'à leur domicile où ils ont décidés de nous accueillir.

Nous avons eu beaucoup de chance durant notre voyage d'avoir une telle chaîne de solidarité. Merci à tous.

Dimanche 18 janvier, le DAKAR n'a plus d'âme Il y a deux jours à Nouakchott, après avoir remercié Patrick Zanirolli de nous avoir accepté durant tous ces jours sur le bivouac du Rallye, je lui ai demandé s'il était possible de monter sur le podium à l'arrivée, il a d'ailleurs précédé ma question en me répondant qu'il n'en était pas question, que c'était réservé uniquement aux concurrents finissant cette dure épreuve, l'ultime récompense. Ce que je comprends aisément, mais il nous invite à assister à l'arrivée prévue a l'Hôtel Méridien .

Nous nous y sommes donc rendus vers 9h30 le matin et nous avons pu mettre la voiture pas trop loin du podium , les premières motos commençaient déjà à y parvenir. Il y avait quelques danseurs folkloriques ainsi que des percussionnistes pour donner un peu d'animation, par contre et je le déplore, très peu d'africains car l'entrée était réservée seulement aux VIP, c'est a dire les sponsors et les familles.

L'ambiance était donc très fade, bien loin de l'esprit des premiers Dakar, ou selon l'expression de Max Meynier à l'époque, la place de l'indépendance était noire de monde et la fête battait son plein avec une ambiance extraordinaire. Je pense que le Dakar a perdu son âme en faisant abstraction du peuple Africain, et en ce qui concerne la compétition, ce n'est plus du tout réservé aux amateurs, la débauche de moyens engagée par les professionnels ne leur laisse aucune chance, voir même d'arriver car les difficultés de parcours sont de plus en plus importantes. Voici mes premières réflexions sur le rallye, j'en aurais d'autres à exprimer.

Ensuite les voitures sont montées sur le podium avec en tête ce grand champion de Peterhansel . Cette cérémonie a duré assez longtemps si bien qu'en milieu de classement, il n'y avait plus personne pour acclamer les héros, les photographes et journalistes avaient déserté la place depuis bien longtemps les pilotes également se sont évaporés rapidement, seuls ceux qui ont encore la vrai passion du Dakar comme Ari Vatanen, René Metge, Luc Alphand et Paul Belmondo restèrent présents pour répondre aux sollicitations du public.

Ari Vatanen et Luc Alphand nous ont d'ailleurs fait l'honneur de poser devant et dans la Savane, nous complimentant sur notre performance et en apposant leur autographe sur les portières de la voiture.

Ari Vatanen dans la Savane,
le contrat est signé pour l'année prochaine!
la victoire avec Ari
Luc Alphand signe la voiture

En dehors de ce dernier petit plaisir, nous avons quitté les lieux avec des pensées bien dubitatives mais en étant fiers de notre réussite.

En conclusion, et il va falloir que je fasse vite car j'ai de nouveau attrapé la " Birboudao " soit le ventre qui cour en wolof à ………….Bientôt

!!!! trop tard.

Le kilométrage exact de notre aventure est de 11494 km .

Je suis très triste d'avoir appris le décès de Serge Dautreme. Je raconterai plus tard, le hasard de notre rencontre et la spontanéité avec laquelle il a bien voulu me confier la boite de vitesse de sa Colorale avec levier au plancher! ce qui a fortement contribuer à notre réussite.

 

Daniel Nollan

Dakar Sénégal lundi 19 janvier 2004.

 

 

Remise de la médaille de la ville de Grand Couronne au Maire de Guediawaye
Vues sur le lac rose et palmiers

 

Mercredi 21 janvier.La Colorale et le Toyota seront mis en container aujourd'hui et devraient être livrés à Grand-Couronne vers le 9 Février par Transport Saga France.

Francis est rentré en France depuis mercredi, Daniel, Thierry et Yves sont attendus à Roissy vendredi soir.

Bilan mécanique de la Savane.

Une crevaison.
Une soudure sur support de boite de transfert.
Une soudure sur le pont arrière.
Un ventilateur cassé.

Tout ça en 11500 km pas mal non?

RAS pour le Toyota.

Bravo à Daniel et Francis pour la préparation de leur véhicule respectif.

Vos messages d'encouragement

Et maintenant?

Les équipages rentreront par avion. La Colorale et le Toyota seront expédiés par bateau en container livré directement à domicile ce n'est pas beau ça?

De plus la vaillante Renault sera exposée à Rétromobile (Paris Porte de Versailles du 13 au 22 février) sur le stand du Club des Amateurs d'ancienne Renault d'Île de France. voir les images

Scoop lors de notre rencontre à Bobo Dioulasso, Daniel m'a confié que ce Pari-Dakar en Colorale était les prémisses d'une prochaine aventure encore plus grande...

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